Dernière mise à jour le 31 octobre 2021
Aux soins intensifs: les personnes âgées et/ou déjà malades
Les formes graves du Covid-19 touchent majoritairement des personnes fragiles et/ou âgé·e·s. Selon l’OFSP, 84 % d’entre elles souffraient de maladies préexistantes. Les trois qui sont les plus fréquemment mentionnées chez des personnes hospitalisées sont l’hypertension (49 %), les maladies cardiovasculaires (37 %) et le diabète (24 %).
Depuis le début de la crise, les rapports détaillés de l’OFSP 1 démontrent que plus on avance en âge — en même temps qu’apparaissent différentes pathologies — plus le risque d’une évolution sévère augmente. Pourquoi vouloir vacciner tout le monde, alors que la majeure partie de la population n’est pas à risque et ne provoquera pas la surcharge tant redoutée des soins intensifs?
La classe d’âge des plus de 60 ans représente 71 % des 34 000 hospitalisations du pays. 84 % de ces personnes admises aux soins intensifs étaient déjà atteintes dans leur santé, avec un système immunitaire fragilisé. Un autre virus aurait aussi pu les conduire à l’hôpital.
90 % des 10 700 personnes décédées avaient plus de 70 ans. Le Covid-19 n’est pas nécessairement la cause de la mort: cette maladie aggrave souvent un état de santé déjà précaire, tout comme la grippe, qui emporte de nombreux seniors chaque hiver.
Surmortalité : chez nos aîné·e·s mais pas dans les autres classes d’âge
Une surmortalité d’un peu plus de 10 000 personnes (+22 %) est à déplorer pendant les deux premières vagues pour les plus de 65 ans. Dans les 0 à 64 ans, moins de personnes sont décédées en 2020 que sur la moyenne des 10 dernières années (–152 décès). Ce constat est vrai aussi pour les 39 premières semaines de 2021 (–324 décès)2.
Dans la tranche d’âge des plus de 65 ans, une sous-mortalité (–1004 décès) est observable durant les premiers mois de 2021, ce qui signifie qu’elles ont été emportées précocement par la maladie en 2020. Selon l’Office fédéral de la statistique «certaines personnes se trouvaient en fin de vie (indépendamment de la pandémie) et n’ont vraisemblablement perdu que quelques semaines, voire quelques mois de leur vie en raison du Covid-19. Force est de constater qu’il faudra attendre la fin de la pandémie pour dresser le bilan complet des décès dus à cette dernière.» Dans cette même tranche d’âge, il n’y a plus de surmortalité moyenne sur la période allant de la semaine 9 à la semaine 39 en 2021. On peut y voir une meilleure prise en charge des patients par le système de soins, un effet du vaccin ou encore une létalité plus faible du variant Delta. Ces statistiques montrent que le climat anxiogène créé par les autorités n’est pas aligné sur la réalité des décès dans toutes les couches de la population. Tout en soutenant l’impérative nécessité de protéger les plus fragiles, on ne peut que contester la logique des mesures de durcissement, de discrimination et d’incitation à la vaccination, disproportionnées au regard d’une surmortalité qui s’avère très ciblée.
Une surmortalité d’un peu plus de 10 000 personnes (+22%) est à déplorer pendant les deux premières vagues pour les plus de 65 ans. Une sous-mortalité (-1004 décès) est constatée durant les premiers mois de 2021.
Dans les 0 à 64 ans, moins de personnes sont décédées en 2020 que sur la moyenne des 10 dernières années (-152 décès). Ce constat est vrai aussi pour les 39 premières semaines de 2021 (-324 décès).
Références citées dans le texte
- Rapport hebdomadaire sur la situation épidémiologique en Suisse (DFI/OFSP) – https://www.bag.admin.ch/
- Office fédéral de la statistique – Mortalité, cause de décès – Octobre 2021
Autres liens utiles
- Rapport de l’Institut Supérieur de Santé italien du 5 octobre 2021 : sur 130 468 patients décédés en lien avec le Covid-19, seuls 2.9 % d’entre eux n’avaient pas de comorbidités. 67.7 % de ces personnes décédées souffraient de 3 comorbidités ou plus.
- Analyse des données statistiques suisses sur la chaîne Youtube Real_Hero_Français. Des rapports précieux qui décortiquent et expliquent les chiffres.
- Un rapport sur la mortalité en Suisse durant les années 2020-2021, publié en septembre 2021 par Unisanté (centre universitaire de médecine et de santé publique), conclut ainsi le résumé de son examen des données statistiques: «En particulier, 2021 est la deuxième année consécutive sans impact visible de la grippe sur la mortalité en Suisse, et nous n’avons pas observé de troisième vague de mortalité liée au COVID-19. Par conséquent, 2021 est jusqu’à présent la meilleure année jamais enregistrée en matière de mortalité en Suisse.»